Chuchotement | joowonjo

CHUCHOTEMENT installation, sound art

Série d’installations cacophoniques.

Réalisée à partir du détournement et de la remise en service de postes de radio de tous formats, l’installation se déploie en dispositifs muraux ou en îlots au sol ; tous les appareils, activés simultanément, projettent dans l’espace d’exposition un nuage de fréquences hétérogènes où se superposent sifflements, bribes musicales et souffles statiques.

En déambulant, le visiteur, selon qu’il s’approche ou s’éloigne de tel ou tel récepteur, recompose son propre paysage auditif : chaque pas, chaque infime déplacement fait affleurer d’autres interférences, fait surgir des fragments de voix ou de mélodies presque effacées, comme autant de messages cryptés arrachés au hasard des ondes.

L’œuvre entend ainsi entraîner l’auditeur vers un monde en dérive, un territoire instable où les accidents radiophoniques résonnent avec la topographie intime de sa mémoire consciente et inconsciente, de sorte que l’errance physique dans la salle devienne l’occasion d’actualiser des souvenirs latents, des réminiscences collectives et des promesses à peine audibles.

Series of Cacophonic Installations.

Composed of repurposed radios of every size, the installation unfurls along the walls and in clusters on the floor; all the sets, activated at once, release a cloud of disparate frequencies into the gallery, where whistles, musical scraps, and hissing static drift across one another.

As visitors wander through the space—drawing closer to one receiver, retreating from another—they continually recombine their own acoustic landscape: each footstep, each slight shift of the body brings new interferences to the surface, calls up snatches of voices or half-erased melodies, like encrypted messages torn at random from the airwaves.

In this way the work seeks to pull the listener into a world adrift, a mutable territory where radio accidents resonate with the intimate topography of conscious and unconscious memory, so that physical wandering within the room becomes an opportunity to reactivate latent recollections, collective reminiscences, and scarcely audible promises.